dimanche 10 mars 2013

Le Nouvel Envol de l'Aigle : 3e partie : Nouvelle Révolution française chapitre 22 2e partie.



Alban de Kermor, ce bouillant jeune homme, avait pris des risques. 

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Ce mercredi, à Versailles, Louis XVI recevait tous les sujets de son royaume qui désiraient lui remettre des placets. Le comte légitimiste avait donc revêtu ses plus beaux atours, c’est-à-dire un habit de velours à passements d’argent. Il n’avait pas omis de se coiffer d’une perruque soigneusement poudrée. Comme son titre lui en donnait le droit, il portait une épée à la poignée finement ciselée sur son flanc gauche. Ainsi, il était à croquer.  Ce fut pour toutes ces raisons qu’Alban passa fièrement devant les loueurs d’épées qui tenaient commerce devant les grilles du château.
En cette heure pas si matinale les différentes cours étaient déjà fort encombrées. Ne se démontant point devant tant de presse, le jeune comte parvint jusqu’à la Galerie des Glaces. Là, la foule s’agglutinait encore plus si possible, en attente de l’apparition royale. Près des portes-fenêtres, des laquais en grande tenue rajoutaient au décorum déjà impressionnant.
Les gardes françaises tenaient les portes. On reconnaissait les soldats de la compagnie par leurs uniformes bleus et rouges. 
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De multiples conversations, même à mi-voix, cela faisait un brouhaha qui pouvait engendrer la migraine chez quiconque était adepte de la sérénité campagnarde. Comme ce n’était pas le cas pour notre fougueux adolescent, tout allait donc pour le mieux pour lui. Sauf que Kermor ne connaissait personne dans cette foule et qu’il se sentait isolé. De plus, pour la première fois de sa courte vie, il avait le trac. Aux creux de son estomac, une boule se nouait. Jamais il n’avait expérimenté une telle sensation, y compris lors de sa présentation au comte d’Artois. Mais il faut dire qu’à l’époque, il n’avait pas cinq ans!
Néanmoins, comme Kermor voulait porter dignement son nom en mémoire de ses ancêtres, il refoula son malaise doublement compréhensif. N’allait-il pas voir et échanger quelques paroles avec le souverain martyr qui avait terminé son existence au fin fond d’un cachot sordide, mort de faim et de consomption tel Richard II?
La deuxième raison de son trac provenait du fait qu’Alban contrevenait, volontairement, aux ordres pourtant fort clairs du commandant Wu. Il y avait plusieurs jours qu’il avait prémédité son coup. Se tenant en retrait des autres tempsnautes, la plupart du temps retiré dans une soupente, il avait rédigé un mémoire, baptisé pompeusement, « Manuel de la bonne gouvernance ou comment éviter les révolutions et autres coups d’Etat à l’anglaise », avec pour sous-titre «  Comment neutraliser un futur Cromwell ».
Depuis trois jours, le comte semblait avoir échappé à la surveillance de Fermat. Même Daniel Lin paraissait l’ignorer. Du moins Alban le croyait-il. Quant à Violetta Grimaud, elle se cloîtrait dans un bureau pour rédiger lettre d’amour sur lettre d’amour, composer des poèmes alambiqués qu’elle adressait ensuite à Guillaume mais qu’elle omettait de remettre tant elle était consciente de se sentir ridicule.
De son côté, Louise contait fleurette à Gaston de la Renardière tout en lui cuisinant de bons petits plats au grand dam de la domesticité. Depuis quand les grandes dames monopolisaient-elles les fourneaux?
Les conversations et les apartés se turent enfin. Sa Majesté, annoncée par un garde de la porte au hoqueton blanc et or, pénétra de son pas débonnaire dans la Galerie. Aussitôt, quelques courtisans s’inclinèrent profondément. Vergennes fit écarter quelques importuns. 
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- Mais non,  monsieur, fit alors le roi, laissez! Mes sujets ont le droit de me voir et de me faire part de leurs requêtes.
- Sire, reprit le ministre, vous savez comme moi ce qu’en ont dit nos informateurs. J’aurais préféré que vous annulassiez cette audience hebdomadaire.
Haussant légèrement les épaules, le monarque poursuivit son chemin, accordant sourires et paroles gracieuses à ses fidèles sujets. Il accepta les lettres, les placets et les demandes avec son habituelle courtoisie. Enfin, son regard de myope s’avisa de la présence d’un tout jeune homme. Incompréhensiblement, celui-ci semblait tout faraud. Or, dans la Galerie des glaces, tous les hommes, sans exception, éprouvaient du respect envers la personne royale. Louis en était conscient, mais pour cet inconnu, il y avait plus, bien plus, quelque chose qui s’apparentait à l’idolâtrie.
Parvenue à deux pas de l’adolescent, Sa Majesté demanda:
- Quant à vous, monsieur, pourquoi êtes-vous venu me voir? Vous avez dû voyager longtemps je suppose pour me rencontrer…
- Oh oui, sire! Je viens de loin, de fort loin en vérité… de bien plus loin que ma Bretagne natale.
Louis XVI se mit alors à dévisager Alban, fronçant son regard flou comme s’il cherchait à faire le point.
- Monsieur, je ne vous ai encore point vu séant à ma Cour. Cependant, vos traits me paraissent familiers. N’appartiendriez-vous pas à cette noble et ancienne famille des Kermor?
- Oui, sire, c’est exact. Je me nomme Alban de Kermor, pour vous servir.
Disant ces mots, le comte esquissa une révérence.
- Ah! Mais Kermor s’en est allé faire fortune aux Indes Occidentales.
- Cela est vrai, Votre Majesté. Je suis un parent, un proche parent. Il fallait absolument que je vous visse. Sire, j’ai ceci à vous remettre. Promettez-moi de lire ce mémoire.
Derrière les deux hommes, en retrait, Vergennes marquait son impatience. Le plus discrètement qu’il le put, il fit signe aux gardes de la porte ainsi qu’aux gardes-françaises de se rapprocher. En effet, le Cabinet du roi avait été averti de la possible intrusion d’un Damiens à Versailles en ce mois d’avril 1782.
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 Ainsi Galeazzo di Fabbrini avait réussi à gagner la confiance de Louis XVI, à le subjuguer même. Or, justement, l’Ultramontain devait être reçu secrètement par le roi Bourbon le soir même avec l’aval du Ministre de la Guerre, le marquis de Ségur.
Troublé au-delà de l’entendement, Alban tendit une liasse assez épaisse à Sa Majesté. S’en saisissant, le souverain ajusta des lorgnons et fit:
- Manuel de la bonne Gouvernance… Monsieur de Kermor, vous n’êtes point le premier à me vouloir conseiller. Vu votre jeune âge, je vous trouve bien présomptueux de vous arroger ce droit.
- Sire, lisez ces pages, je vous en conjure! La Monarchie en France ne s’en portera que mieux.
- Après tout…
Avec curiosité, Louis XVI se mit à feuilleter quelques pages du manuscrit.
- Tiens… me méfier de Chartres. Oui-da, mais… plus encore, de Condé… de di Fabbrini et de… Buonaparte? Je ne connais point ce dernier nom…
- Sire, le comte di Fabbrini, vous l’avez vu… cet italien fourbe et faux comme un diamant du Canada…
Cependant, le monarque progressait dans sa lecture, allant de surprise en surprise.
- Hum… ne pas rétablir la connétablie… pourquoi le ferais-je? Refuser les canons à tirs multiples… les machines à vapeur améliorées. Ah! Hélas! Monsieur de Kermor, j’ai saisi. Vous ne vous gaussez point de moi, je le reconnais, mais, pourtant, votre raison a fui dans les brumes anglaises, assurément.
- Sire? Comment? Vous vous méprenez sur mon compte. Mes intentions sont pures et honorables.
- Certes. Pourtant je décèle dans votre accent des pointes anglo-saxonnes.
Vergennes se pencha alors vers son souverain.
- Sire, l’arrêtons-nous?
- Je crains qu’il ne faille en effet me résoudre à une mesure aussi sévère. Ce jeune Kermor n’est pas simplement un fou mais aussi un espion au service de George III.
Alban avait entendu les dernières paroles du roi. Son visage passa par toutes les couleurs. Quelques gouttes de sueur coulèrent de son front. L’adolescent impulsif allait sans nul doute dégainer son épée et résister à l’ordre royal mais un garde entoura soudainement son torse, lui ôtant ainsi toute velléité de violence.
Au bord du désespoir, le jeune comte hurla:
- Votre Majesté! Sire, vous êtes perdu et tous les Bourbon de France avec vous! Les lys seront piétinés, déchirés par les abeilles!
Pour faire taire le freluquet que tous les courtisans observaient avec un air outragé et réprobateur, un deuxième garde l’assomma. Avec un profond soupir empli de tristesse, Louis XVI dit:
- Qu’on conduise cet esprit égaré au Châtelet et qu’on le questionne, sans toutefois dépasser mes ordonnances.
- Sire, il en sera fait selon votre bon plaisir! Acquiesça l’officier des gardes-françaises commandant ce jour-là la compagnie.
Dans sa mésaventure, Alban de Kermor avait eu de la chance. Depuis 1779, la question avait été abolie en France et ce, grâce à Necker. La torture ne le serait à son tour qu’en 1787.

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1805.
Pierre-Simon Laplace,
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 astronome, membre de l’Académie des sciences, père de la théorie cosmologique des nébuleuses, mettait en garde Sa Majesté Napoléon Premier contre les détraquements du cosmos. Depuis une vingtaine d’années, les trous noirs newtoniens, déjà observés par Herschel, s’étaient concrétisés et multipliés, et, désormais, mettaient en danger l’espèce locale du Système Sol. Les lunettes astronomiques améliorées ainsi que les télescopes avaient en effet détecté la présence de deux trous noirs à quelques encablures seulement du système centaurien.
La publication du mémoire de Laplace à l’Académie n’ayant pas suffi, l’astronome avait sollicité une audience personnelle à Sa Majesté Impériale. Bien que son emploi du temps fût chargé, Napoléon, qui se piquait de science et était lui-même membre de l’Académie dans la section mathématique et géométrie, avait accordé ledit entretien, à la condition qu’il ne dépassât pas dix minutes.
Laplace fut donc reçu au pas de charge, le souverain dictant quatre lettres à la fois à Caulaincourt, Cipriani, Roederer et Portalis. 
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- Tout ce que vous me dites doit se produire à quelle date? Fit l’Empereur sèchement.
- Sire, les calculs sont assez complexes. Je ne puis fournir qu’une fourchette. Au mieux, avant la fin du siècle…
- Mais encore?
- Disons… une génération.
- N’y a-t-il aucune mesure à prendre? Aucune parade à envisager?
- Sire, au niveau humain, hélas non. J’ignore la cause de cette multiplication d’ogres noirs.
- Depuis quand connaissez-vous l’existence de ces avaleurs d’étoiles?
- Au mitan du règne de Louis XVI, l’astronome Herschel fut consulté parce que des phénomènes étranges touchaient l’Europe tout entière. Il put localiser alors la présence d’un trou noir à proximité de notre système solaire, mais des sources plus lointaines révèlent que l’existence de ce trou noir avait été détectée dès le XVIIe siècle en Asie. Des fouilles dans l’Empire des Indes ont donné une date. Des calendriers solaires et lunaires établis par les astronomes persans et indiens montrent que la Cour d’un certain Shah Jahan se préoccupait déjà de ce danger en 1637. Des tablettes de prédictions avançaient cette date pour la fin du monde.
- Enfin, cette date, la savez-vous? Jeta l’Empereur nerveux.
- Sire, 1845! Le souverain Moghol se sentait inexplicablement coupable. Il se voyait à l’origine de cette épée de Damoclès suspendue sur la Terre entière. De plus, il appert que Shah Jahan avait interdit d’une manière drastique l’activation d’une idole mécanique surnommée Le Souffle du Djinn. Une miniature persane faisait en effet la relation entre Le Souffle du Djinn et une idole du Moyen Âge connue sous le nom de Baphomet.
- Allez au but. Pourquoi tant de circonvolutions?
- Sire, voici la représentation schématisée de la miniature persane et là, celle du Baphomet.
D’un geste vif, le souverain impérial se saisit des deux gravures. Il eut une injure en corse.
-  Monsieur Laplace, je crois avoir les moyens de conjurer la menace.
- Sire, à moins d’un miracle, nul ne peut s’opposer aux forces du cosmos!
- Si! Quelqu’un en qui je puis avoir confiance. Vous pouvez vous retirer. Quant à vous, messieurs, faites de même. Le courrier attendra.
Caulaincourt, Cipriani, Roederer, Portalis et Laplace s’inclinèrent et obéirent. Qu’avait en tête Napoléon?

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Le réseau d’espions dont le maillage serré s’étendait jusqu’à la Cour de Saint-Pétersbourg et jusqu’aux marges de l’Asie fut activé sous la direction de Joseph Fouché. Cependant, quelqu’un coiffait occultement l’ancien moine, le comte Galeazzo di Fabbrini.
L’Ultramontain alternait sa présence entre 1782, 1805, 1808 et 1825. Ainsi, l’Empereur avait tu à l’astronome le fait qu’il avait identifié sur les miniatures un automate qui avait eu son heure de gloire aux frontières de son Empire, le joueur d’échec de Van Kempelen. 
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Dernièrement, la mécanique s’était produite avec succès à la Cour du tsar Alexandre et même l’Empereur François d’Autriche avait été ébloui par les exploits de la machine. Les réseaux de Schulmeister, l’espion d’origine alsacienne, ayant signalé la présence du jouet à Ulm, l’Empereur français décida donc d’une expédition militaire préventive contre le souverain du Saint-Empire afin de lui faire comprendre qu’il devait se plier à la volonté de la France. Cette expédition ne serait pas seulement un leurre mais l’objectif réel de Napoléon restait bien de mettre la main sur le Baphomet. Tous les savants sous les ordres du Corse devaient se pencher sur la machine, la démonter afin d’en percer les secrets.
Galeazzo di Fabbrini qui, pour l’heure, jouissait de la confiance de Sa Majesté Impériale, avait fait comprendre à celle-ci que le Baphomet était un portail menant à des ailleurs non chimériques mais autres. Il lui avait révélé également que l’utilisation sans frein de ce véhicule était incontestablement à la source des perturbations que connaissait le Système solaire. Cependant, ni le comte ni l’Empereur ne pouvaient se douter de l’existence d’une protection adjointe au Baphomet qui, ainsi, empêchait tout intrus de s’emparer du véhicule atypique.
Les aléas de la Grande Histoire firent que Napoléon ne mit la main sur l’automate qu’en 1808, à Milan. Il lui avait fallu d’abord battre l’Empereur d’Autriche, Frédéric-Guillaume III de Prusse et le tsar Alexandre.
Pour mémoire, les méandres de ce récit sont si complexes qu’il est bon de rappeler que Daniel Lin Wu Grimaud, celui de la piste 1722 et André Fermat devaient voler le Baphomet afin de rattraper Daniel Deng sous la pelure de Zoël Amsq. Mais, ici, en cette micro seconde, il ne s’agissait pas des mêmes personnages, des mêmes avatars car la réalité quantique était d’une complication telle que Daniel Lin était à la fois Daniel Wu, Daniel Grimaud, Daniel Deng, Dan El et… Antor, autrement dit A-El.

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Palais ducal de Milan, 12 septembre 1808. La partie d’échecs historique allait être annoncée. Sa Majesté Napoléon Premier fit son entrée avec un léger retard et demanda sèchement à van Kempelen de lui faire la démonstration d’absence de trucage de l’automate. L’aventurier s’exécuta avec un sourire figé. Par rapport aux gravures connues de l’Empereur, la tête du Baphomet était à peine identifiable, toute enturbannée et peinturlurée qu’elle était avec, en sus, une paire impressionnante de moustaches. Le mannequin, vêtu à l’orientale, avait passé sur sa main gauche un gantelet de fer. Or, c’était cette main qui manipulait les pièces du jeu d’échecs.
Malgré tout ce maquillage, Napoléon ne s’y trompa pas. Il voulait vaincre, il le devait car ce n’était pas seulement le sort de l’Empire qui était en jeu mais aussi celui de la Terre et de l’espèce humaine.

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Dans une cave aménagée en chambre à peu près confortable, heureusement que la belle saison approchait, le jeune Napoléon Bonaparte subissait un lavage de cerveau en règle. Sur le mur qui faisait face à son lit de fer, un drap avait été tendu. Il servait de toile sur laquelle étaient projetées des scènes de lanterne magique, et ce, seize heures sur vingt-quatre. Ces séquences s’accompagnaient d’effets sonores avec des machines d’amplification du son.
Tour à tour, Galeazzo, James Mason, Stewart Granger, Bette Davis et quatre ou cinq nobles dévoyés se succédaient pour asséner un message fort simple à l’adolescent: c’était lui l’héritier légitime de la couronne de France. Il lui appartenait de s’emparer du pouvoir et donc de démettre ce gros benêt de Louis XVI.
La nourriture du jeune Napoléon était droguée afin de lui ôter tout sens commun, et même lorsqu’il sombrait dans un sommeil agité, celui-ci était interrompu par la reprise du spectacle de fantasmagories.
À ce régime-là, l’adolescent de treize ans perdit vite pied. En dix jours, il fut à point.
Johann avait fourni le matériel et le comte di Fabbrini maîtrisait à la perfection cette technique pourtant nouvelle pour lui. Ainsi, faisant preuve d’une imagination merveilleuse, il avait réussi à monter des scènes patchwork d’images d’Épinal fort colorées, de détails de peintures célèbres regroupant tous les tableaux de batailles des Napoléonides sur plusieurs siècles, de la fin des années 1790 au début du XXVIe siècle.
Dans l’ordre, David, Gros, Ingres, Géricault, Vigée-Lebrun, Winterhalter, Hippolyte Flandrin, Gustave Moreau, Meissonnier, Édouard Detaille, Corot, Puvis de Chavannes, Monet, Renoir, Gauguin, Modigliani, Braque, Derain, Matisse, Magritte, Otto Dix, Emile Nolde, Bacon, Andy Warhol, Vasarely, Calder, Arno Breker, (sculpture prométhéenne de Napoléon VII), Picasso, Dali, ( portrait de Napoléon VIII, très étiré comme du Gréco, avec des teintes tirant sur le rouge au lieu du vert), Fougeron, ( la soumission des Centauriens), la fresque de Basquiat qui représentait les cinq continents adorant Napoléon IX … et ainsi de suite étaient à l’honneur.
Dans ce salmigondis de styles, il ne fallait pas oublier les peintres extraterrestres tels que Selvarius, un Castorii, Vuimi, un Sestrissien, dont le tableau bruissait - pas étonnant de la part d’un insectoïde - et Golmir un ancêtre de Khrumpf. Dans ce cas-ci, il s’agissait d’un œuf sculpté comprenant, à l’intérieur, peint à même la fragile coquille, Louis Jérôme Napoléon II écrasant les pirates Haäns.
Quelques pellicules bi dimensionnelles figuraient dans cette collection avec de véritables pièces rares comme la célèbre et incontournable tétralogie d’Abel Gance, le Iena, de Veit Harlan, le Napoléon IV d’Eisenstein, la Conquista de la España de Luis Buñuel, l’épopée brésilienne des Conquistadores Napoléonides de Manuel de Oliveira d’une durée approximative de quinze heures. 
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Cependant, les reconstitutions tridimensionnelles avaient été volontairement omises car elles exigeaient trop d’énergie électrique.

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